Les marchés du blé ont trébuché la semaine dernière. La publication du rapport USDA semble avoir servi de prétexte à un retrait des fonds. Ces derniers ont en effet largement coupé leurs positions longues cette semaine, en partie du fait de l’arrivée à échéance du contrat janvier 2013, mais surtout du fait d’un contexte de fin mois et de fin d’année propice à la clôture de position. Avec ce retrait important des fonds, de nombreux points techniques ont été cassés à Chicago, précipitant le déclin sur le marché à terme d’Euronext.
Pourtant, la situation fondamentale n’a pas été bouleversée par le rapport USDA. Si le rapport révise en effet à la hausse ses estimations pour les stocks de report au niveau mondial, une grande partie de l’augmentation est expliquée par les productions de la Chine, qui ne participe que marginalement aux échanges internationaux sur le marché du blé. Même si les stocks de report américains sont affichés en hausse à 754 millions de boisseaux, la situation reste fondamentalement tendue, d’autant plus que le rationnement tarde à s’opérer. En effet, les exports hebdomadaires sont toujours affichés sur des niveaux hauts, avec 583 000 certificats à l’export encore délivrés la semaine dernière par Bruxelles, un niveau intenable tout au long de l’année sachant que le potentiel export européen est de 17 Mt. Côté français, le stock de report est établis par FranceAgriMer à 1,96 Mt, un niveau qui reste bas et qui confirme la tension sur les bilans.
Autre élément clé, le dollar a été affaibli par les discussions qui perdurent sur le fiscal cliff et par un nouvel assouplissement monétaire de la Fed. Ainsi, la parité euro/dollar s’affiche à plus de 1,30, ce qui joue en défaveur des exportateurs européens. Cet effet devise confortant le blé américain dans sa position d’origine la plus compétitive au monde. Le blé US devrait ainsi se tailler la part du lion dans les appels d’offre à venir, suivi par les origines européennes, dans un contexte de retrait du bassin mer Noire.
Source: terre-net.fr
DéC