Le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, a appelé mercredi l’Ukraine à « éviter les mesures » risquant de faire grimper les prix du blé, après l’annonce par des médias que Kiev suspendait ses exportations à partir du 15 novembre.

Les cours du blé ont nettement progressé mercredi à Chicago, stimulés par cette décision de l’Ukraine, ainsi que par des problèmes de qualité en Argentine. « Le ministre de l’Agriculture ukrainien a confirmé aujourd’hui les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours sur le marché » : le pays « suspend ses exportations de blé à partir du 15 novembre», avaient indiqué les analystes de Commerzbank.A Bruxelles, le commissaire à l’Agriculture a publié dans la soirée un communiqué, citant des articles de presse évoquant la décision des autorités ukrainiennes. « Je suis profondément déçu par cette annonce. Cela ajoutera des tensions inutiles sur les marchés agricoles internationaux, et ceux qui en souffriront le plus seront les plus pauvres de par le monde », a déclaré Dacian Ciolos, cité dans le communiqué. Tour en reconnaissant (la légitimité) de l’intention d’assurer sa sécurité d’approvisionnement sur son marché local, le commissaire « appelle l’Ukraine à éviter les mesures qui pourraient accroître les prix mondiaux et perturber les flux commerciaux classiques ».

Bruxelles rappelle les engagements du G20

Bruxelles souligne également que, lors de discussions en 2011 entre responsables du G20, « les principaux exportateurs s’étaient engagés à prendre leurs responsabilités ». « Il avait été convenu de ne pas imposer d’entraves au commerce, telles que des suspensions d’exportation pouvant affecter le marché mondial », selon la Commission. Les conclusions du G20 indiquaient que des « politiques perturbant la production et le commerce des matières premières agricoles peuvent entraver les objectifs à long terme en matière de sécurité alimentaire », rappelle encore Bruxelles.

Source: AFP